L'empire du moindre mal - Essai sur la civilisation libérale de Jean-Claude Michéa
13.30 CHF
Date de parution : 04.2021
Format : Poche
Nombre de pages : 208
Résumé : Il est d'usage, aujourd'hui, de distinguer un bon libéralisme politique et culturel - qui se situerait "à gauche" - d'un mauvais libéralisme économique, qui se situerait "à droite". En reconstituant la genèse complexe de cette tradition philosophique, Jean-Claude Michéa montre qu'en réalité, nous avons essentiellement affaire à deux versions parallèles et complémentaires du même projet historique : celui de sortir des terribles guerres civiles idéologiques des XVIe et XVII° siècles, tout en évitant simultanément la solution absolutiste proposée par Hobbes. Ce projet pacificateur a évidemment un prix : il faudra désormais renoncer à toute définition philosophique de la "vie bonne" et se résigner à l'idée que la politique est simplement l'art négatif de définir "la moins mauvaise société possible". C'est cette volonté d'exclure méthodiquement de l'espace public toute référence à l'idée de morale (ou de décence) commune - supposée conduire à un "ordre moral" totalitaire ou au retour des guerres de religion - qui fonde en dernière instance l'unité du projet libéral, par-delà la diversité de ses formes, de gauche comme de droite. Tel est le principe de cet "empire du moindre mal", dans lequel nous sommes tenus de vivre. .
Format : Poche
Nombre de pages : 208
Résumé : Il est d'usage, aujourd'hui, de distinguer un bon libéralisme politique et culturel - qui se situerait "à gauche" - d'un mauvais libéralisme économique, qui se situerait "à droite". En reconstituant la genèse complexe de cette tradition philosophique, Jean-Claude Michéa montre qu'en réalité, nous avons essentiellement affaire à deux versions parallèles et complémentaires du même projet historique : celui de sortir des terribles guerres civiles idéologiques des XVIe et XVII° siècles, tout en évitant simultanément la solution absolutiste proposée par Hobbes. Ce projet pacificateur a évidemment un prix : il faudra désormais renoncer à toute définition philosophique de la "vie bonne" et se résigner à l'idée que la politique est simplement l'art négatif de définir "la moins mauvaise société possible". C'est cette volonté d'exclure méthodiquement de l'espace public toute référence à l'idée de morale (ou de décence) commune - supposée conduire à un "ordre moral" totalitaire ou au retour des guerres de religion - qui fonde en dernière instance l'unité du projet libéral, par-delà la diversité de ses formes, de gauche comme de droite. Tel est le principe de cet "empire du moindre mal", dans lequel nous sommes tenus de vivre. .
Réf. | 001-9782080243737 |
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EAN | 9782080243737 |
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